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HOSPITALITE COTE CUISINE
Qu'est-ce qu'on mange ?
Comment mange-t-on ?
Qu'est-ce qu'on boit ?
Comment apprendre à cuisiner sénégalais ?

 

 

 

Qu'est-ce qu'on mange ?

Quand les médias parlent de l'Afrique, il est souvent question de faim, rarement de cuisine. Pourtant, au Sénégal, les famines n'existent pas, malgré des conditions climatiques difficiles. Les familles sont solidaires, on s'entraide, mais tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir une alimentation variée.
Un plat sénégalais se compose en général de céréales, de poisson ou de viande et d'une sauce, souvent épicée, pour lier les deux.

Céréales : du mil, du riz et du fonio
Traditionnellement, beaucoup de plats sont à base de mil. C'est une céréale qui ressemble au maïs, utilisée en couscous ou en farine, avec des feuilles longues qu'on utilise pour fabriquer le toit des cases. Les grains de mil ne sont pas chers, mais très longs à préparer : pendant des heures, les femmes concassent le mil à l'aide de longs pilons. De plus, le riz importé d'Asie est moins cher que le mil sénégalais.

C'est pour ces raisons que le riz est de plus en plus utilisé. Les Sénégalais préfèrent le riz brisé, plus goûteux et moins cher, au riz blanchi qu'on mange en Europe.
Céréale traditionnelle à grains minuscules, le fonio est très digeste. Comme le mil, on le prépare en couscous. Autre similitude avec le mil : avant d'obtenir les graines, il faut traiter longuement le fonio. Heureusement, depuis qu
elques années, il existe une machine pour décortiquer le fonio.

Tiges de mil

©Frédéric Mocadec

Poissons
Avec des centaines de kilomètres de côtes, le Sénégal est un pays de pêche. Les poissons constituent une part essentielle de l'alimentation. L'espèce la plus réputée en cuisine est le Thiof, un poisson qui ressemble au merlu. On trouve aussi le khède (brochet), le dème (mulet) ou la diamkarfete (une sorte de grosse daurade). Ceux qui ne peuvent pas trop dépenser, choisissent le yaaboy, une longue sardinelle.

Viande
La viande est chère, l'élevage industriel reste rare. Le porc est pratiquement absent, Islam oblige.

Sauces
Les Sénégalais, comme beaucoup d'Africains, sont de gros consommateurs de bouillon-cube. Traditionnellement, on utilisait d'autres moyens pour donner du goût à un plat : le nététou (les graines fermentées d'un arbre) ou le yet (un mollusque séché et fermenté), à la saveur bien particulière, parfois servi à part et destiné au chef de famille et aux invités.
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Comment mange-t-on ?

Le repas est un grand moment de convivialité, essentiel dans la vie de famille. Pas question de se retirer dans sa chambre avec un sandwich !

On se lave bien les mains, et après, c'est le moment de passer à table. Sauf qu'il n'y a pas de table : au Sénégal, comme dans beaucoup d'autres pays d'Afrique, on mange assis par terre. Le repas lui aussi est servi sur une nappe posée à même le sol, dans un grand bol pour tout le monde. Selon la légende, même les ancêtres participent au repas : ce sont eux qui font que le bol se tient droit.
Si un visiteur arrive à l'improviste, il est accueilli naturellement autour du bol.


On se sert uniquement avec la main droite, parce que la main gauche est considérée comme impure par l'Islam. Pas facile de manger avec une main ? En fait, on roule les aliments en petites boules. Et attention, on ne se lève pas pour chiper les bons morceaux du voisin ! La cuisinière dispose les divers aliments dans le grand bol pour que chacun ait son repas " à portée de la main ".

©Mark Davies 1999

Qu'est-ce qu'on boit ?

Le thé est servi à toute heure et en tout lieu, accompagne des moments de discussion. Il s'agit de thé vert à la menthe, très sucré, servi selon la tradition arabe : il faut verser le thé d'une certaine hauteur pour qu'une fine mousse se développe.

Feuilles de bissap

©Mark Davies 1999

On ne boit pas seulement un verre, mais trois, aux goûts différents, parce qu'on ajoute à chaque fois de l'eau dans la théière. On dit que le premier verre est amer comme la mort, le deuxième doux comme la vie, le troisième doux comme l'amour.

D'autres boissons traditionnelles : le lakh, une bouillie de mil avec du lait caillé, et le vin de palme, fabriqué à partir de la sève d'un palmier qu'on fait fermenter.

Les feuilles rouges du bissap donnent un thé acidulé, riche en vitamine C, mais elles sont aussi utilisées pour faire du sirop et de la confiture.

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Comment apprendre à cuisiner sénégalais ?

Pour une femme sénégalaise, il est essentiel d'être bonne cuisinière. La cuisine se fait en général à l'extérieur, à la vue de tous.
Les filles commencent très tôt à aider leurs mères, elles apprennent naturellement les gestes à faire pour préparer les plats. Les livres de recettes n´existent pas! Mais bien sûr, cela ne veut pas dire que les recettes sont secrètes.

Yassa au Poulet

C'est un plat typique de la Casamance.

1. La marinade
Prenez * 5 grands oignons découpés en fines tranches * 1 poulet entier découpé en petits morceaux * 6 à 8 citrons pressés * quelques olives (6) * 2 gousses d'ail. Mettez le tout dans un récipient suffisamment grand pour que tout soit bien couvert et assaisonner (sel, poivre, laurier, moutarde, un peu d'huile d'arachide). Laissez le tout macérer pendant 24 heures au minimum.

2. La sauce
D'abord faites frire les morceaux de poulet isolément dans de l'huile très chaude (ou éventuellement, griller les morceaux de viande). Ensuite, mettez la marinade dans une casserole, ajoutez-y les morceaux de poulet et 2 cubes type Maggi et portez à ébullition pendant 1/4 d'heure. Ensuite laissez mijoter à feu doux pendant deux heures. Goûtez et ajustez les épices (sel, poivre, citron) selon votre goût et au besoin ajoutez de l'eau pour compenser l'éventuelle évaporation de la sauce. Arrêtez le feu quand la fermeté de la viande arrive à souhait.

3. Le riz
Il vous faut environ 2 volumes d'eau pour 1 volume de riz. Pour 4 personnes, portez à ébullition 3,5 tasses d'eau. Ajoutez 1,5 tasses de riz, un peu de sel et de beurre. Faites cuire à petit feu environ 20 minutes, jusqu'à l'absorption complète de l'eau.

Servez le tout dans un même plat.

Pour connaître plus de recettes sénégalaises, par exemple celle du fameux tieboudiène (riz au poisson), le plat national, suivez notre lien.

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Mise à jour: 8 mai, 2003