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L'ISLAM AU SENEGAL
Histoire de l'Islam au Sénégal
Une vie rythmée par la mise en pratique des piliers de l'Islam
Spécificité de l'Islam sénégalais : les confréries

 

 

Grande Mosquée de Dakar

©Mark Davies 1999

Histoire de l'Islam au Sénégal

L'Islam est arrivé au Sénégal au XIème siècle, mais sa diffusion s'est faite lentement. Dans un premier temps, il fut essentiellement pratiqué par les chefs et les notables lettrés, qui créèrent ensuite les premières écoles religieuses, appelées daaras.
La grande expansion de l'Islam au Sénégal date de la seconde moitié du XIXème siècle, favorisée par la colonisation : les colons détruisant les systèmes monarchiques alors en place, la population s'est tournée vers les marabouts, cherchant leur protection. Les marabouts ont donc joué un rôle capital dans la propagation de l'Islam au Sénégal. Ils sont à l'origine des confréries, organisations de musulmans partageant une même façon de pratiquer l'Islam.
Par ailleurs, au Sénégal, l'Islam s'est toujours montré tolérant envers l'animisme contribuant également à sa large diffusion parmi les Sénégalais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une vie rythmée par la mise en pratique des piliers de l'Islam

Etre musulman, c'est appliquer une série de principes et de valeurs. Parmi ceux-ci figurent ce qu'on appelle les "Cinq Piliers de l'Islam" :

La profession de foi ou " Shahada " est la reconnaissance de l'unicité de Dieu et de son envoyé, le prophète Mahomet, ainsi que du livre révélé, le Saint Coran. Elle implique également la croyance en l'existence des anges et au principe de la vie après la mort.

Les prières quotidiennes, au nombre de cinq, sont obligatoires et traduisent la volonté de garder un lien constant avec le divin. Chaque prière est précédée de l'appel à la prière, chantée par un muezzin. Dans les pays à majorité musulmane, comme le Sénégal, la journée est rythmée par l'écoute de ces chants qui invitent à la réunion de tous les musulmans pour prier ensemble. Le vendredi est un jour particulier car les hommes doivent si possible effectuer la prière du midi ensemble à la mosquée. Au Sénégal, les horaires de travail sont aménagés le temps de la prière.

La zakat, ou l'impôt purificateur est une obligation légale destinée à manifester la solidarité des plus riches envers les plus pauvres. Il est conseillé de donner le plus souvent possible, selon ses moyens : il ne faut jamais oublier que la richesse est un don de Dieu. Après le jeûne du mois de Ramadan, chaque musulman doit verser l'aumône, sous forme d'argent ou autres (nourriture par exemple).

Le jeûne a lieu une fois par an au mois de Ramadan. Il consiste à ne pas manger, ne pas boire, ne pas fumer, et ne pas avoir de relations sexuelles du lever du soleil à son coucher. C'est un mois de méditation et de retour vers Dieu. Les Sénégalais, à la fin de chaque jeûne, se demandent mutuellement pardon pour toutes les fautes qu'ils ont pu commettre ou commettront ; la formule consacrée est Balmax .

Le pèlerinage doit être effectué au moins une fois dans la vie d'un musulman à une période précise, s'il en a les moyens. Il a lieu au dixième mois du calendrier lunaire musulman. Tous les pèlerins sont vêtus d'un tissu blanc non cousu, signe de l'égalité de tous devant Dieu. Les musulmans qui ont effectué le pèlerinage acquièrent le titre prestigieux et respecté de Hajj. Les Sénégalais s'interpellent souvent de cette manière : El Hajji.

Mosquée de Ouakam

©Mark Davies 1999

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Mosquée de la région du Fleuve ©Christian Costeaux

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Spécificité de l'Islam sénégalais : les confréries

Au Sénégal, l'Islam est le plus souvent pratiqué au sein de confréries. Elles regroupent des musulmans autour d'un guide commun : le marabout. Celui-ci transmet à ses fidèles une méthode de pratique religieuse, appelée Tariqa (la voie). Au Sénégal, les confréries les plus importantes sont les suivantes : la Quadiriyya, la Tidianiyya, la Mouriddiya et les Laayènnes ; 90% des musulmans sénégalais appartiennent à une de ces confréries.

La Quadiriyya est la confrérie la plus ancienne fondée au XVème siècle à Bagdad. Elle s'implanta au Sénégal au XIXème. Sa réputation a été sérieusement affaiblie au moment de la traite négrière, en raison de son adoption par les maures esclavagistes. Aujourd'hui, elle ne compte que 10% des musulmans sénégalais. C'est en Casamance que son implantation est la plus forte.

La Tidianiyya est la confrérie qui regroupe le plus de musulmans (environ 50%). Créée au XVIIIème siècle en Algérie, elle a été propagée au Sénégal d'abord parmi les Wolof par El Hadj Malick Sy, dans la seconde moitié du XIXème siècle.

La Mouriddiya, instaurée en 1885, est née au Sénégal. Son fondateur est Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Ce dernier insista beaucoup sur l'importance du travail comme un moyen de se rapprocher de Dieu. Il sut ainsi convaincre de très nombreux paysans et permit la mise en culture de nombreuses terres. Aujourd'hui, cette confrérie représente près de 30% des musulmans au Sénégal.

Les Laayènnes constituent une confrérie minoritaire au Sénégal, essentiellement présente chez les Lébou de la presqu'île du Cap Vert. Créée par un Sénégalais, Libasse Thiaw, en 1884, elle repose en particulier sur l'idée que son fondateur se réincarnera sous la peau noire du Prophète Mahomet. Les fidèles de cette confrérie considèrent donc le fondateur comme un prophète.

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Mise à jour: 8 mai, 2003