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LA MUSIQUE

 

La musique est une forme d'expression majeure de l'Afrique de l'Ouest, et de nombreux artistes parmi les plus célèbres du continent sont originaires du Sénégal.

Au Sénégal, comme dans d'autres pays ouest-africains, la musique est d'abord le domaine des griots. C'est en particulier par le biais des récits chantés que les griots transmettent la tradition orale. Certains récits sont connus de tous, comme celui de l'épopée de Sundiata, décrivant les exploits du guerrier qui fonda l'empire du Mali au XIIIème siècle. Parmi les autres sujets abordés par ces récits, on peut indiquer les pamphlets anticolonialistes, les chansons d'amour ou des hommages de célèbres guerriers.

La musique traditionnelle n'emploie que des instruments fabriqués avec des matériaux locaux comme des calebasses, du cuir, des cornes de vache et des coquillages.

Quelques instruments de musique

Le Tama : utilisé surtout par les Wolof, ce tambour est venu sur le devant de la scène avec son utilisation par les groupes modernes de Mbalax, et en particulier par Youssou N'Dour. C'est un petit tambour dont la peau est tendue par des fils reliés à la base. Le musicien place le Tama sous son bras ; le son change selon les pressions exercées par son bras. Par ce jeu de pression, le musicien peut obtenir un large choix de note, c'est pourquoi ce tambour a été surnommé le "tambour parlant".

Tama Bombolong

Le Bombolong : percussion typique de la Casamance, elle est composée d'un tronc d'arbre massif creusé dans la masse et sur lequel on tape avec un gros bâton. Elle accompagne de nombreuses cérémonies traditionnelles, et est parfois même un objet sacré. A Oussouye, par exemple, seul le Roi peut ordonner le réveil des bombolongs.

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La Cora : composée d'une calebasse reliée à un manche par 21 cordes et d'origine mandingue, c'est le principal instrument des griots. Il est également utilisé dans les orchestres traditionnels, et peut aussi s'adapter dans les groupes modernes. Il se joue presque à la verticale sur les genoux du joueur assis, qui pince les cordes des deux mains, avec le pouce et l'index.

La flûte est l'instrument à vent le plus utilisé. Elle peut être un simple morceau de roseau comme celle des Peul, ou bien taillée dans des tiges de millet, de bambou et des calebasses.

Joeur de cora

©Mark Davies 1999

Balafon

Le balafon : il est composé de lames en rectangulaires en bois dur, suspendues au-dessus d'une rangée de calebasses qui amplifient les sons. Cet instrument se joue assis en frappant sur les lames à l'aide de deux maillets en bois. Il accompagne souvent les récits des griots.

Le Sabar : c'est un nom générique qui désigne une catégorie de tambour rond qui se joue debout. La membrane est en peau de chèvre et est tendue par des chevilles en bois. Des cordes permettent de l'accorder. Il se joue avec une main et une fine baguette. C'est une des percussions typiques des griots wolof, lébou et sérère.
Par les rythmes frappés, le joueur de Sabar exprime des sentiments, des valeurs, des traditions qui sont comprises par les auditeurs de même culture. C'est pourquoi on dit que le Sabar parle, son langage étant connu non seulement des griots mais aussi en partie des Sénégalais. Les griots peuvent ainsi s'appeler par leur nom en jouant la devise caractéristique de tel ou tel patronyme ou bien plaisanter en reprenant des phrases chantées. On assiste alors à un véritable dialogue musical entre griots.

Il est également l'instrument roi d'une fête qui s'appelle d'ailleurs le sabar. Cette fête a lieu sur la place du village ou dans une rue, et est organisée par les femmes à l'occasion des mariages, baptêmes ou tout simplement pour se retrouver entre femmes (mise à part la présence de quelques hommes qui les accompagnent au sabar). Lorsque le sabar a lieu à la nuit tombée, la fête prend alors le nom de tanneber.
Le principe du sabar est le suivant : les femmes forment un cercle, et les unes après les autres, elles viennent au centre faire quelques pas de danse, devant la dizaine de batteurs de sabar. L'ordre de succession des rythmes et des danses marque le déroulement de la fête : à chaque moment précis correspond un rythme, auquel correspond également une danse. Le batteur est à l'affût des gestes de la danseuse, de même qu'elle est à l'écoute de ses rythmes.
Chaque année, les répertoires traditionnels de rythmes et de danses s'enrichissent et prennent des noms évocateurs : "tiéboudiène" (le plat par excellence du Sénégal), "Tyson" (le nom d'un lutteur)...

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Mise à jour: 8 mai, 2003